2022 s’éveille à peine, fébrile quoique fraîche d’un nouvel espoir de rompre les dynamiques sclérosantes de ses aînées, tandis qu’Objectif Censier continue sur son imperturbable lancée : faisant fi – puisque rompu à l’exercice – des obstacles toujours plus divers, nous entamons pour la quatorzième fois consécutive notre dernière ligne droite vers le festival ! Une fois n’est pas coutume, le meilleur reste donc à venir…
Véritable accomplissement, et aboutissement de plusieurs mois de travail, les étudiantes et étudiants des ateliers de réalisation entament non sans soulagement les dernières étapes de leur court métrage ; au prix de frustrations, de renonciations, de non-dits parfois… Qui a dit que faire un film était simple ? Les retards, les indisponibilités, les pandémies, les états d’âme, les intempéries : même les tournages les plus rôdés menés par les plus chevronnés rencontrent d’invariables contrariétés, avec la résilience pour seule nuance peut-être. Qu’à cela ne tienne, les jeunes cinéastes de demain troquent volontiers la résilience pour l’insouciance, et à raison ! La cohésion derrière la création commune, l’exaltation des premiers résultats qui jamais plus n’aura cette même saveur galvanisante, la défiance d’un pied de nez devant l’imprévu pour mieux nous mettre plein la vue : qui a dit que faire un film devait être décourageant ? Alors place à l’appréhension de la révélation, et à la fierté de l’ovation ; pour avoir ne serait-ce que produit un film en ces temps bouleversés ils et elles l’auront amplement mérité. Puisse l’impatience vous gagner et vous enthousiasmer comme elle sait le faire pour nous, et rendez-vous sur le tapis rouge !