Nous avons assisté à la conférence sur l’Eco-Anxiété organisée par l’AREP (Association pour la Responsabilité Environnementale à Paris 3) ce mercredi dernier. En plus de la modératrice et représentante de l’association, nous avons apprécié la présence de trois invités : Marion Robin, psychiatre spécialisée dans la perception des émotions chez les adolescents, Pierre-Eric Sutter, psychologue du travail spécialisé dans le traitement de l’anxiété et Charles Menard, étudiant en Master de cinéma à Paris 3.

La discussion a donc porté sur l’Eco-Anxiété qui peut être vulgairement définie comme un état psychologique, une détresse émotionnelle prospective (ou anticipatoire) en réponse aux problèmes environnementaux. Cet état n’est pas encore une maladie référencée et n’a donc pas de statut légal mais ses symptômes sont bien réels. L’angoisse peut se retrouver sous plusieurs formes : affective, cognitive, comportementale mais peut également être causée par le stress de son propre impact environnemental et de la responsabilité individuelle. Après une brève définition, nous avons assisté à la projection du court métrage Dissonance, réalisé par Charles Menard.

Marion Robin parlera ensuite de celui-ci en disant qu’il décrit parfaitement la dissociation que certaines personnes peuvent éprouver face au stress. La deuxième partie de la rencontre fut réservée à un échange entre les professionnels et les étudiants. Cela nous a permis d’en apprendre plus sur la notion de lucidité, une perception subjective qui bien qu’annonciatrice de prise de conscience, peut également être à la base de beaucoup de souffrance. Nous avons également échangés sur la société entière notamment sur les dangers du consumérisme et du capitalisme au niveau écologique.

M.Sutter a évoqué de possibles solutions face au stress, mécanique naturelle qui peut cependant devenir
handicapante si sa présence se fait trop ressentir. Plusieurs stratégies d’adaptation ont été développées comme le coping collectif, affectif ou conatif. En effet, selon lui, le bonheur serait créé par la stabilité et donc par une cohérence entre valeurs et actions. La rencontre s’est finie avec l’écoute de trois extraits de musiques créées par M.Sutter. En adéquation avec le court-métrage précédemment visionné, nous nous sommes questionnés sur l’utilité de l’art, médium permettant d’exprimer ses émotions mais également une possible prise de conscience chez autrui. Cette prise de conscience collective sera aussi abordée et la rencontre se finira par une citation de Confucius : « On a deux vies, la deuxième commence quand on prend conscience qu’on n’en a qu’une « .

Merci à l’association AREP d’avoir organisé cet événement et aux intervenants d’avoir pris de leur temps pour cette séance de sensibilisation et conseils autour de l’Eco-Anxieté.