The Batman, Matt Reeves (2022), une critique Objectif Censier

Critique collaborative The Batman

Avis aux amateurs de super-héros, The Batman, le nouveau DC Film signé Matt Reeves est sorti en salle le 2 mars dernier. Avec un casting qui en ferait rêver plus d’un – Robert Pattinson pour jouer le justicier masqué, Zoë Kravitz en tant que Catwoman ainsi que Colin Farrell pour interpréter Le Pingouin- on s’attend inévitablement à s’immiscer dans l’ambiance sombre d’un héros rongé par son envie de trouver le meurtrier de ses parents tout en luttant contre la corruption qui sévit à Gotham. La rédac d’Objectif Censier vous propose trois critiques du film, de quoi vous faire un avis précis sur ce à quoi ressemble le nouveau Batman de DC. 

Océane : 

The Batman, un film prometteur du fait de son casting mais qui se fait vite rattraper par son manque d’intensité dans la noirceur des personnages et dans les actes du héros. Un Batman trop calme à mon goût et la psychologie du personnage de Bruce Wayne n’est pas assez mise en avant. Inévitablement, ce film est comparé à ceux de chez Marvel, jugés beaucoup plus impactants et spectaculaires dans les scènes de combat. Enfin, le personnage de Selina (Zoë Kravitz) nous donne à voir dans Catwoman une femme forte et indépendante, mais elle se fait vite rattraper par l’autorité de Batman et suit ses conseils la plupart du temps. Son personnage mériterait d’évoluer avec autant d’aplomb que le justicier masqué. 

Robert Pattinson est un très bon choix pour jouer Batman, ses rôles précédents que ce soit pour Edward dans Twilight que pour Preston Teagardin dans Le diable tout le temps, nous prouvent qu’il brille grâce au mystère et à la noirceur des personnages qu’il incarne, ce Batman aurait gagné à se concentrer plus précisément sur Bruce Wayne et ses démons. 

Note : 5,5/10

Romain :

Une déception. Que ce soit dans la réalisation que dans le jeu de l’acteur. Le Batman qu’on nous avait vendu comme ultra sombre ne ressemble finalement qu’à un adolescent pas content d’être là. A vouloir le rendre trop  » humain normal  » il en devient nul, ses mouvements sont rigides et ses cascades sont ridicules. Le pauvre n’est pas aidé avec sa cape trop longue et très peu ergonomique. 

De plus le film est d’une longuueuuure, j’ai attendu la fin avec impatience pendant au moins 30 minutes. 

Pour finir j’ai trouvé le scénario trop  » compliqué » pour rien, le film nous fait suivre plusieurs intrigues en même temps sans réellement en développer une correctement. Le film nous perd aussi avec ses antagonistes en trop grand nombre et qui n’ont finalement que très peu d’intérêt.

Note : 2/10

Mattéo :  

Ce film est un rendez-vous manqué. Mais pour autant je n’en suis, après mûre réflexion, pas sorti si désespéré. J’ai suivi -ou rattrapé faute d’être né à temps- chacune des sorties en salle du chevalier noir avec toujours beaucoup de passion et d’attention, aussi j’attendais au tournant la version que comptait nous offrir Reeves, Pattinson et Kravitz ! Résultat le film à ses longueurs, le rythme mériterait une révision par moment, certaines caractérisations de personnages sont trop légères ou parfois à l’inverse trop grossières et le dernier acte du film semble avoir oublié ce qu’avait raconté les deux précédents. Batman/Bruce Wayne ne marque pas les esprits, et c’est le gros point noir du film. Cependant, de (nombreuses) fulgurances me laissent penser que les suites prévues pour ce film pourraient nous surprendre : Kravitz est une Sélina Kyle digne de ce nom qui mériterait bien plus de place, bien plus de liberté d’action, le pingouin est un antagoniste hilarant brillamment interprété par un Colin Farrell qui s’amuse comme un gosse, et Pattinson a fondamentalement les ressources pour être un justicier bien plus aiguisé, brisé et déchiré : laissons donc Batman être cet univers où l’espoir peine à exister au milieu de la cruauté et de la violence ! Ce premier volet est encore trop timoré ! Notons également une forte influence des films noirs qui semble marquer un timide retour, suggérée si ce n’est même sublimée par la brillante musique de Michael Giacchino… Rendez-vous au prochain opus, j’espère que ce sera le bon !

Note :  6/10

Moyenne de la rédac : 4,5/10

Un article dirigé par Océane Boyadijan