Critique du film La Dégustation, d’Ivan Calbérac
Avis aux amateurs de vin ! La rédac d’Objectif Censier s’est rendue à une projection pour le moins étonnante, celle du nouveau film de Ivan Calbérac, La Dégustation, au sein du nouveau cinéma UGC ayant ouvert ses portes dans l’éco quartier d’Issy les Moulineaux. Le film est une adaptation de la pièce de théâtre à succès éponyme, qui a malheureusement du écourter sa tournée à cause de l’épidémie de Covid. En plus de la projection du film, nous avons pu assister à une véritable dégustation de vins, suivie d’une rencontre avec le réalisateur. Entre histoire d’amour et éloge à nos beaux cépages, ce film se prête au jeu de l’humour et nous plonge facilement dans un univers pourtant élitiste.
Océane : Plus qu’une simple projection, nous avons passé une soirée complète au cinéma autour d’un concept très original. Le film a pris une toute autre tournure grâce à cette dégustation en plein cinéma. Apprendre en s’amusant, tel est le maître mot de ce film. Je trouve que l’on ressent le côté théâtral de l’œuvre dans le film, notamment avec ce brin d’humour omniprésent, mais tout de même ponctué d’émotion et de moments de sérieux. Le réalisateur a gardé les cinq comédiens principaux de la pièce, ce qui accentue leur passion pour le projet et dévoile tout ce qui n’a pas pu être dit ou fait dans le contexte du théâtre.
Entre le confort du lieu, la singularité de l’activité proposée au cinéma et la sincérité du film, tout était réuni pour passer un bon moment !
Note : 7,5/10
Quentin : Je n’avais aucune attente sur ce film, ne connaissant ni la pièce de théâtre, ni le réalisateur. J’ai donc été d’autant plus surpris ai apprécié ce film. Mélangeant l’amour du vin et ses risques, l’amour de l’être humain et de ses semblables, et l’amour de parents pour leurs enfants, le film nous dépeint des personnages tous plus attachants les uns que les autres, un scénario bien rythmé, fluide, et une réalisation lumineuse créant par l’image le début d’une relation naissante. C’est la bande son qui donne au film une ambiance beaucoup plus sérieuse, notamment par la musique « Uman » de Romain Vignes qui permet d’offrir des séquences beaucoup plus ancrées dans les émotions et sentiments des personnages. L’atmosphère construite par la musique permet aux spectateurs d’être plongés dans l’histoire, dans le décor de ce petit village et de suivre les montages russes émotionnelles des personnages.
C’est donc pour moi une énorme surprise, un film doux, tout en légèreté, en étant à la fois sérieux et drôle.
Note : 8/10
Un article écrit par Océane Boyadijan et Quentin Phemoland.