Compte rendu du ciné-club OC #2
Vertige d’un Champ de Roses, Tout n’est que Façade et La Grimaçe
Une fois le stress de l’installation terminé, nous avons découvert ou redécouvert avec plaisir trois
courts-métrages documentaires, « Vertige d’un champ de roses » réalisé par Corentin et Jean-Marie
Ghibaudo , « Tout n’est que façade » de Nina Hasni et « La Grimace » de Loic Feinte et Mélinda Fevillepain.
Ceux-ci étaient basés sur la relation filmant-filmé, mais une place très importante était également donnée
à l’image. L’image que l’on projette, que les autres peuvent avoir de nous ou l’image comme seule héritage
d’une vie passée.
Ses trois courts-métrages hétéroclites nous présentent des personnages très différents, une famille
travailleuse dans les années 80, un homme ayant vécu toute sa vie dans sa cité et une vielle femme
atteinte d’Alzheimer. Des personnages que rien ne lient mais qui nous émeuvent tout autant. Lorsque les
lumières se rallument en fin de séance, après des rires et quelques larmes, les spectateurs semblent unis
dans cette envie de partage, de relier avec sa famille, ses proches, ses voisins. Ces trois rencontres nous
donnent envie à notre tours d’en apprendre plus sur la vie de chacun et de ne pas seulement se fier sur la
première impression ou la première image renvoyée. Les questions posées après la séance nous
permettent d’en apprendre encore d’avantage, sur le déroulement du tournage, l’arrivée de l’idée initiale,
les réactions une fois le projet achevé. Les spectateurs veulent en apprendre plus sur les personnes
filmées, inconnues à peine une heure plus tôt, les films nous donnent l’impression de les connaître depuis
toujours.
Portraits de personnes ordinaires, les cinéastes nous permettent d’y voir notre propre famille, voisin et
notre vraie grand-mère. Nous retrouvons des visages, des sourires peut être perdus au fond de notre
mémoire. Et les films, sans être moralisateurs, nous rappellent l’importance des rencontres, des relations et
des liens trop vite relayer au second plan. Une fois les derniers applaudissements finis, les étudiants
d’Objectif Censier se retrouvent , soulagés, tout s’est bien passé ! La salle n’était pas pleine mais que
d’émotions ! La soirée se finira dans la bonne humeur autour d’une table et quelques verres.
Ce deuxième ciné-club a eu comme particularité d’être le fruit du travail de deux associations
étudiantes, Objectif Censier et Premiers Regards, l’association cinéphile de Nanterre qui a comme
spécificité d’être bilingue français – langue des signes. Cette collaboration se fera donc sous le signe de la
réussite et nous espérons que les réalisateur.rice.s ainsi que leurs équipes respectives auront passé un bon
moment à nos côtés. Il est toujours étonnant de voir le professionnalisme de ses projets pourtant initiés
par de très jeunes cinéastes et nous leur souhaitons donc une très belle poursuite de carrière, peut-être
nous recroiserons nous dans une autre salle devant une nouvelle œuvre.
Un article écrit par Jeanne Zelikson