Rencontre avec Cécile Krys, Présidente de l’association Objectif Censier

Rencontre avec Cécile Krys, Présidente de l’association Objectif Censier

Pouvez-vous vous présenter et présenter votre parcours ?
Je suis arrivée à la Sorbonne Nouvelle en dernière année de licence de cinéma après deux ans de prépa littéraire. Cette année, je suis en 2e année de master de recherche et je travaille sur les festivals de cinéma.

Pouvez-vous nous présenter l’association Objectif Censier ? Comment y êtes-vous entrée ?
Objectif Censier est une association qui vise à organiser le festival éponyme, tous les printemps, et qui présente les courts métrages réalisés par des étudiants de licence 3. Le festival est un moment festif où tous les courts sont mis à l’honneur, et où un jury composé de professionnels du cinéma remet des prix à certains projets.
En parallèle, tout au long de l’année, l’association organise des événements qui ont pour but d’accompagner les étudiants dans leur réalisation, de l’écriture au montage, et de faire se rencontrer le monde professionnel et le monde universitaire.
C’est une association qui a également pour particularité d’être chargée d’un cours, qui nous permet d’avoir une plus grande équipe. Nous sommes 5 membres du bureau, Molly, Marion, Camille, Théo et moi, et nous essayons de donner un maximum de clés aux étudiants concernant l’organisation d’événements.
J’ai découvert Objectif Censier en m’inscrivant au cours d’organisation du festival en licence 3. Je m’y suis beaucoup investie, et j’ai eu l’opportunité de reprendre le flambeau à la fin de l’année.

Pouvez-vous définir votre rôle de présidente ?
Le premier point à souligner c’est que la présidente d’une association porte la responsabilité légale et financière (de concert avec la trésorière) de tout ce qui est fait dans le cadre de l’action associative.
Concrètement, je suis en charge de toutes les formalités : déclarations en préfecture, gestion du compte en banque, financement de l’association, réservations de locaux, autorisations, etc. Beaucoup de ces missions sont en lien avec l’université, ce qui fait que je dois avoir un contact fréquent avec différents membres de l’administration, et également avec les professeurs des ateliers de réalisation. Je suis également responsable de l’organisation des réunions annuelles qui permettent à l’association de fonctionner et de se renouveler.
Au quotidien, je dois avoir un point de vue général sur ce qui se fait pour pouvoir assurer que chaque mission complète les autres et que toutes convergent vers la même finalité. Il faut que l’association ait une cohérence, une identité, des objectifs définis, et qu’elle s’y tienne à peu près. Je dois m’assurer que les choses avancent autant que possible comme prévu, et anticiper les missions suivantes. C’est très souvent une question de prise de recul.
J’ai aussi la responsabilité du bon fonctionnement du groupe. Quitte à réorganiser le travail et les missions, à discuter longuement, j’ai à cœur que le groupe fonctionne au mieux et que chacun s’épanouisse.
Dans toutes ces tâches, je peux compter sur le soutien indéfectible et les précieux conseils des membres du bureau, et en particulier des vices-présidents, Marion et Théo, sans qui j’aurais été incapable de reprendre cette association.
Enfin, si j’en ai la possibilité, je m’investis dans des missions plus artistiques qui me font plaisir et qui aident le groupe comme les visuels de la communication, la gestion de la chaîne Youtube ou l’écriture d’un article pour le site.

Un souvenir marquant d’Objectif Censier ?
Pour moi, les souvenirs les plus marquants sont toujours pendant et juste après l’événement.
Pendant parce que l’adrénaline du moment est extraordinaire : voir se concrétiser ce pour quoi on a travaillé durant des mois a quelque chose de très excitant et émouvant. Et la petite crainte qu’un problème apparaisse ne rend le moment que plus intense.
Et juste après l’événement parce que le stress redescend, et qu’il ne nous reste plus qu’à savourer l’instant ! On voit tout le monde heureux d’être venu, certains viennent nous remercier et discuter avec nous alors qu’on ne se connait pas. A ce moment-là, on peut se dire qu’on a réussi et ce n’est plus que du bonheur.
Mention spéciale pour la cérémonie de clôture de 2019 où on a fait la fête très longtemps avec toute une promo qu’on ne connaissait que très peu. Le festival avait créé une dynamique mémorable.

Quel film le “vertige” évoque-t-il pour vous ?
C’est un thème qui m’évoque beaucoup de films très différents, c’est pour cela qu’il me plaisait au début de l’année. Et je ne cesse de découvrir des films qui m’y font penser de différentes manières. Mais je vais citer un des derniers qui m’est passé par la tête : Réalité de Quentin Dupieux. Le vertige n’est ni dans l’image, ni dans les décors, ni dans les émotions des personnages. C’est le scénario en lui-même qui est absolument vertigineux. Le film entremêle des réalités qui n’ont a priori rien à voir entre elles. Le spectateur est susceptible d’avoir le vertige s’il cherche à démêler le tout.

Propos recueillis par Camille Périssé