Molly Proctor, présidente d’Objectif Censier

Peux-tu te présenter et présenter ton parcours ?
Je m’appelle Molly, j’ai 22 ans et je suis actuellement en M2 Didactique de l’Image à l’Université Sorbonne Nouvelle. J’y avais auparavant effectué une licence Cinéma et Audiovisuel.

Peux-tu nous présenter l’association Objectif Censier ? Comment y es-tu entrée ?
Objectif Censier est, pour un grand nombre d’étudiants, l’occasion de réaliser leur premier court métrage avec la promesse d’une fenêtre de diffusion exclusive : son fameux festival. Chaque année, des étudiants en L3 CAV (Cinéma et Audiovisuel) intègrent l’un des TD proposés. Certains réalisent les films en compétition, d’autres travaillent à nos côtés dans l’association pour mener à bien l’organisation du festival. Les films doivent à la fois respecter un thème donné et se plier aux contraintes propres du TD choisi, dans la forme (avec des musiques imposées par exemple) comme dans le fond (la conscience écologique ou le portrait). C’est un événement grandement attendu et qui clôture la Semaine Arts & Médias, la manifestation pluridisciplinaire organisée par l’UFR du même nom. Il faut aussi noter qu’il s’agit de l’un des seuls dispositifs pratiques au sein d’une faculté majoritairement portée vers la théorie filmique. Même si le festival est un moment périodique intrinsèquement liée à l’année universitaire, Objectif Censier vise à devenir un lieu d’échange et de partage sur le cinéma, que ce soit en tête à tête lors de nos événements ou encore par écrans interposés à travers le riche contenu mis à disposition sur notre site internet. Objectif Censier est avant tout une association par et pour des étudiants amoureux du 7ème art.
Comme la plupart des étudiants qui s’investissent dans l’association, j’ai découvert Objectif Censier en m’inscrivant au TD « Préparation du festival ». Il s’avère que j’étais tout d’abord inscrite à l’un des TD de réalisation mais j’ai finalement choisi de participer à l’envers du décor, un choix que je ne regrette en aucun cas !

Quelle direction souhaites-tu donner à l’association par ta présidence ? Quels projets te tiennent à coeur ?
Avant toute chose, ce qui me tient le plus à cœur serait d’organiser un événement en présentiel. Jusqu’à présent, aucun des membres actuels de l’association n’a vécu le festival comme il se doit, dans l’un des amphithéâtres de l’université. Nous espérons que le contexte sanitaire soit cette fois-ci suffisamment favorable pour interagir directement avec l’ensemble de notre public. C’est tout ce que j’espère pour nos étudiants et les membres de mon équipe car, même si la cohésion de groupe arrive tout de même à se concrétiser, il faut reconnaître que le télétravail manque de convivialité.
Histoire d’être un peu plus ambitieux, j’aimerais également élargir l’étendue de nos actions hors festival, notamment par la mise en avant de la jeune création de tous horizons. Je pense que certains étudiants en dehors de la formation, en provenance de cursus et de niveaux différents, regrettent le fait que l’association se destine exclusivement à une partie minoritaire de la faculté. Dans cette optique, nous souhaitons entre autres organiser un ciné-club pour mettre à l’honneur une œuvre ou un jeune auteur hors compétition.
Enfin, même si nous en avons marre du distanciel, nous ne négligeons pas pour autant l’importance de notre site internet, qui s’est fait une beauté il y a bientôt un an. Les étudiants ont grandement apprécié la liberté créatrice que notre site procurait et nous encourageons les nouveaux arrivants à eux aussi s’approprier notre médium à leur manière. Objectif Censier est également un espace pour s’épanouir ou développer un projet professionnel. Les profils peuvent être très variés d’une année sur l’autre donc nous avons également beaucoup à apprendre des étudiants qui nous rejoignent.

Un souvenir marquant d’Objectif Censier ?
Le tout premier visionnage des films en compétition, un mois environ avant le festival lui-même, est probablement l’étape que je préfère le plus. Enfin découvrir ce sur quoi les étudiants ont travaillé d’arrache-pied pendant la moitié de l’année est un grand moment d’émotion. Ce moment procure également son lot d’angoisses car nous ne connaissons jamais par avance le nombre exact de films restitués. La peur qu’ils n’aient pas joué le jeu est toujours présente. Même si je n’ai pas mon mot à dire sur le palmarès, je ne peux pas nier le fait d’avoir des coups de coeur et d’espérer que le jury de professionnels reconnaîtra le talent qui s’en dégage (et surtout fera le bon choix haha). Il m’est d’ailleurs arrivée de pleurer devant certains d’entre eux, ça vous prend de court de la part d’un premier film étudiant.
Débattre des films au sein de l’association est également très excitant, de découvrir l’avis, peut-être divergent, des autres membres. Le festival se concrétise énormément au moment de constater le travail accompli des étudiants et de leur faire honneur par l’organisation d’un festival dont ils sont fiers.