Les Griffes de la Nuit, une critique par Emma Lafon

Les Griffes de la Nuit

Qui n’a jamais vu un film de Wes Craven ? Le kitch horrifique par excellence. Les films de Wes Craven s’intègrent en grande majorité dans la catégorie du slasher, un sous-genre des films d’horreur qui se catégorise par un serial killer qui tue un groupe d’adolescents souvent avec un couteau. Le film le plus représentatif de ce genre cinématographique est Scream de Craven (1996). Mais j’aimerai vous parler d’un de ces film un peu plus vieux, de Les Griffes de la Nuit ou de son titre original Nightmare On Elm Street sorti en 1984. C’est aussi le premier film de Johnny Depp, il joue le petit-ami de Nancy.

Craven nous raconte l’histoire de Nancy, une adolescente qui est poursuivie par un croque-mitaine dans ses rêves. Elle apprend qu’il sévit aussi dans les cauchemars de ses camarades de classe. Un soir, une de ses amies se fait sauvagement assassiner dans son sommeil. Nancy comprend que Freddy Krueger, le croque-mitaine, n’existe pas seulement dans les rêves. 

Le film montre une réelle représentation des États-Unis puritaine de l’époque. Le monstre de Freddy Krueger s’attaque à des adolescents qui découvrent leur sexualité comme un prédicateur de la bonne « morale ». Il est vicieux, hideux et sans limite. Mais dans cette situation, Nancy, le personnage principal, ne va pas se laisser faire. Elle est plus que le personnage principal, elle est la protagoniste, l’héroïne du film. Elle est engagée et authentique dans ce film. C’est elle qui va combattre le monstre, élément qui n’apparaît que dans le premier film de la saga. La saga comporte sept films, dont le premier et le dernier seront réalisés par Wes Craven et le scénario du troisième film sera écrit par Wes Craven. Ainsi qu’un très mauvais remake de Samuel Bayer en 2010.

De plus, on voit entre Freddy et Nancy, un jeu du chat et de la souris. Ce film montre un personnage féminin qui rend les coups et cela change des autres films d’horreur de l’époque comme Halloween ou les adolescentes sont uniquement des victimes. Elle choisit d’être active et ce qui va en contradiction avec les autres films du même genre où les femmes sont dans un rôle plus passif.

Le film a malheureusement très mal vieilli, avec sa mauvaise esthétique et ses effets datés qui font sortir de l’histoire par moment. Mais même si on considère que le film de Craven a mal vieilli et qu’il est ridicule maintenant, on ne peut dénier que ce film est un classique de l’horreur. On retrouve énormément de références à ce film encore aujourd’hui dans la pop-culture comme dans les Simpson ou dans Rick et Morty. Il a marqué le cinéma en représentant un personnage féminin fonceuse et combatif.

Un article écrit par Emma Lafon