Les débuts
Les débuts sont souvent fragiles, parfois chaotiques.
Nous avons vécu les premiers balbutiements d’une rentrée universitaire chamboulée par le contexte que l’on connaît. Une situation qui nous empêche d’organiser nos événements à la Sorbonne Nouvelle, qui nous empêche de nous retrouver pour travailler ensemble.
Nous sommes à l’aube d’une nouvelle année qui nous pousse à nous renouveler, à nous réinventer en ligne pour continuer d’exister, de proposer des rencontres entre professionnels et étudiants, et de mettre en valeur la jeune création cinématographique.
Après trois mois de travail, notre site, repensé de fond en comble pour accueillir de nouveaux contenus, fait ses premiers pas. Il a pour vocation d’accueillir nos archives afin de mettre en avant les réalisations et les événements des éditions antérieures ; et de proposer un contenu diversifié pour égayer un petit moment dans la journée de chacun. Vous trouverez ainsi des critiques de films, des montages vidéos, des interviews, des playlists, des portraits de professionnels.
C’est l’éclosion d’une équipe étudiante de contributeurs qui proposera un contenu inspiré et inspirant, au gré des idées de chacun. Ce mois-ci, les contenus proposés vous racontent des débuts : le premier succès de Matt Ross au cinéma en tant que réalisateur avec Captain Fantastic (2016), dont les enfants font la découverte de la société capitaliste de laquelle ils ont été éloignés, les prémisses d’une histoire dans Je veux juste en finir (Charlie Kaufman, 2020), le retour sur une activité humaine primitive dans Léviathan (Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor, 2013). Il sera aussi question de rencontres : avec un jeune cinéaste qui s’est battu pour donner vie à son premier film, un réalisateur dont le premier documentaire pour le cinéma est sorti en salles, un ancien étudiant dont le court métrage a gagné le prix du scénario lors de notre précédente édition, et enfin la première rencontre des étudiants avec des professionnels qui les aideront à écrire leur scénario.
Les débuts sont toujours vertigineux. Vertige, c’est le thème que nous soumettons à l’imagination des étudiants qui réalisent les courts métrages cette année. Un thème qui se retrouve et se retrouvera inépuisablement dans certains de nos contenus. Vous trouverez ainsi, au sommaire de décembre, des articles qui sont eux-mêmes des inaugurations : la première playlist-vertige, la première compilation de scènes filmiques donnant le vertige, les premiers détournements de films et laissez-vous emporter. Des cinéastes que nous admirons vous partagent leurs films-vertige préférés : retrouvez la sélection de Bertrand Mandico, Caroline Poggi, Yann Gonzalez, Eléonore Weber, Fabrice du Welz, Frank Beauvais, Patric Chiha, Jacques Perconte, Sébastien Lifshitz, Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval. Les films-vertige nous éblouissent, nous assaillent, nous ébranlent, nous questionnent. Ils nous invitent au voyage, qui nous restent indéfiniment en mémoire. Ce sont des œuvres dans lesquelles on s’engouffre avec plaisir jusqu’à se perdre.
Le vertige au sommet d’une tour – effrayant -, les vertiges de l’amour – enivrant -, le vertige d’un film qui nous donne le tournis – hypnotisant. Le vertige en photo, en peinture, en musique, au cinéma. Nous n’avons pas fini d’en parler, et pourquoi pas, d’en discuter avec vous !
Cécile Krys, Présidente de l’association
avec l’aide de Théo Michel, Vice-président de l’association
et la participation de l’ensemble du bureau